Contrôle et peur, deux notions bien trop connues des esprits faibles. Allani savait à quel point il était aisé de céder à la crainte, de dompter sa nuque face à la grandeur de la Présidente pour survivre.
Ce mode de vie était pur, beau, splendide.
Le seul qu’elle acceptait comme juste.
Alors elle demeurait droite, visage tourné vers l’astre de son existence, regard perdu dans les cieux indolents du monde, pensive quant aux mots échangés et à ce qu’elle avait pu récolter à propos de ce Weidmann.
La salle se vide, murmure monochrome qu’elle suivait de ses yeux dépareillés. Ses dessins mouvaient derrière les lourds dossiers maintenus, les ombres gravées par sa main s’animaient sur les murs pendant qu’ils chuchotaient dans le langage que seule Allani pouvait entendre.
Le silence se fait et les yeux d’Ishtar se posaient sur elle avec les milles bienfaits qu’elle ne pouvait nier. La mine sévère d’Allani se fit joyeuse quand le compliment flirtait sur les lèvres purpurines de son idole alors elle hochait doucement la tête, niant et recueillant ce compliment.
-Je pourrai vous dire la même chose.
Elle n’osait pas l’appeler dame. Mais elle le pensait si viscéralement que cela devait transparaître sur son visage.
-J’ai mis mes espions sur le sujet de Mr Weidmann, j’ai recueilli les cahiers et les manuels de JDR de leurs stupides petites assemblées et j’ai dessiné dessus, il ne me restera qu’à recueillir le bouche à oreille de mes pions.
Yeux clos.
-Je pense que l’affaire sera hâtivement réglée. Cela fait trop longtemps que Madame Homni permet à son stupide concierge de ruiner votre empire. La diplomatie ne mène à rien.
Allani aimait la violence quand celle çi jaillissait de ses poings.